Georgette, elle jette !
Hier soir en rentrant, Frisson annonce gaiement : "- Jeudi, à 14h, l'agence immobilière vient prendre des photos de l'appartement pour le mettre en vente rapidement.
- gloups ! jeudi... ?? j'ai à peine 2 jours pour donner bonne figure à notre appartement tout cradoc'... re-gloups !!!"
Ca doit bien faire 10 ans que j'empile des merdouilles dans mon bureau. Je le range parfois. Mais je ne jette jamais rien. Ca relève même de la psychose. A croire que j'ai manqué de tout quand j'étais petite et que je souffre du syndrôme du "au cas où" !!!
Ben oui, je garde tous les plastiques bulles... au cas où !... ça peut servir !
J'ai aussi, âr exemple, des chutes de tissus... au cas où, je ferai un patchwork (sauf qu'elles sont tellement petites et tarabiscotées que je ne pourrai jamais les utiliser).
Et le pire, c'est que mes filles sont pareilles !!
Elles ne jettent (ou ne donnent) rien, "au cas où..."
On sait jamais, on garde Dora l'exploratrice de leurs 2 ans... au cas où... à 14 ans ça leur prendrai d'avoir la nostalgie de leur enfance et qu'elles se remettent à jouer avec.
On ne jette pas non plus les vieux collants troués... au cas où... il faudrait se déguiser en pirates et faire un corsaire hyper fun pour l'anniversaire d'une copine. Sauf que j'ai de quoi en faire 25 des corsaires, et qu'un collant taille 2 ans tu le remets pas à 11 ans.
A 5h30 ce matin. Esper' ouvre un oeil. Cling ! Et dare-dare le deuxième. La lumière fuse dans mon cerveau : il faut que je jette.
La décision est prise. JE JETTE.
Il est 10h. Je me suis mutée en Georgette, elle jette. Vous la connaissez pas ?
Explications.
Tu prends un objet dont tu doutes de l'utilité. Esper' dit : "oh non, on garde... au cas où..." Mais Georgette qui est beaucoup plus raisonnable dit "- Tu jettes ! Esper' lache ça et TU JETTES tout de suite dans la poubelle".
ok ! ok.
Du coup, à chaque fois que je touche un truc, Georgette, elle jette. Et hop ! Il est 10h et j'ai rempli 3 sacs poubelles de plastique-papiers-tissus-cartons-crayons-... que ça fait du bien.
Mais que ça fait du bien !!
Alors, je dis merci. Merci à Georgette, elle jette de m'avoir aidée à franchir le cap du "au cas où..."
Mais... est-ce une guérison à long terme ? La maladie du "aucazoù" est tenace. Peut-être même héréditaire... génétique ? Ou est-ce tout simplement inscrit dans nos gènes de femmes... ?? (parce que moi j'ai Georgette, mais d'autres ont les flyladies et autres coachs à ménage). Et vous ? Vous avez qui ?
PS : tout le monde aura remarqué que je fais porte mon sweet Abercrombie (cf post d'hier) même pour faire le ménage. Mais je ne vous dirai pas si je dors avec. na !